Voilà donc un mois écoulé depuis mon arrivée. Tout s'est bien passé sauf...pour ce qui concerne la bureaucratie française, complètement anonyme désormais et donc toute puissante.
Donc, bien au Portugal (où le passage intermittent des socialistes au pouvoir a laissé des traces vosines de ces ravages faits ailleurs et notamment en France où la fonction publique ne cesse de croître et de coûter cher, qu'elle soit nationale ou territoriale. Il s'agit bien d'un cocktail de Kafka et de Orwell....en attendant le règne de Huxley, en préparation dans les laboratoires secrets).
Un mois pour une installation qui tourne rond, c'est peu. Mais c'est un mois au Portugal où le sens de "l'humain" reste vif et notamment dans cette île. Une installation qui, bien que l'appartement loué fût meublé, a compris l'achat de quantité de choses petites ou grandes nécessitant recherches, cavalcades...
Mon portugais bien que encore trop brésilien, encore trop attaqué par l'italien qui se libère souvent du carcan où je le tiens enfermé, et pas encore assez recyclé en vocabulaire, grammaire et expressions idiomatiques, m'a quand même facilité et grandement la tâche. Facilité oui aussi par le plaisir que les gens ont d'entendre un étranger parler leur langue.
J'ai trouvé à peu près tout ce qu'il me fallait ; reste encore quelques détails pour lesquels je prendrai mon temps: par exemple ce que je veux accrocher aux murs et éventuellement un trompe l'oeil qui pourrait être peint sur un grand mur.
Bien sur , il suffit d'aller dans les boutiques et magasins, pour savoir comment est le marché de la consommation, quelle culture il désigne. Les prix aussi en découlent. Il ne faut surtout pas comparer avec le marché français, erreur souvent commise dans un "esprit" touriste. Mais le choix est suffisant, la qualité aussi et comme je garde la main culinaire française, je ne souffre absolument pas des différences quand, en contre partie, je bénéficie de prix nettement inférieurs.
Pour l'instant je ne fréquente pas les restaurants sauf, dans l'attente du passage de mon car pour le retour après golf, je me sustente au restaurant du Club.
Là aussi tout se passe bien. Mon acclimatation n'est pas totalement achevée, mais en bonne voie. J'avais à affronter plusiers difficultés, pour la plupart spécifiques: mon âge et ce qu'il implique, un genou artritique depuis septembre en Vendée (pluies, vents, froid pendant 3 mois) (j'ai tenu bon et, grâce à divers produits locaux, la situation, parfois pénible, s'améliore), nouveaux clubs pas exactement adaptés mais achetés d'occasion et en excellent état, parcours plus long (+15% par rapport au golf d'Olonne), terrain aux fortes et nombreuses dénivellées et généralement beaucoup plus difficile que celui de Vendée, temps pour les 3/4 de mes sorties bruineux et venteux ; pour faciliter cette adaptation rapide: ce terrain est superbe, les panoramas vastes, diversifiés et magnifiques, la végétation luxuriante (grande majorité d'arbres à feuillage permanent), l'entretien des fairways et des roughs comme des bunkers impeccable, la gentillesse omniprésente.
Fermez le ban.
De la France je n'ai que des ennuis administratifs avec , évidemment le secteur public de l'Assurance Maladie et de l'Assurance retraite. Cela avait commencé avant mon départ que je désirais net. Balle de ping bong entre boites vocales, des "conseillers" qui souvent ne savent rien ou si peu quand on sort des rails des standards. Qui même parfois s'énervent au lieu d'assurer leur mission de service public coûteux et vous raccrochent au nez. Qui s'engagent à envoyer des formulaires indispensables et pour la France et au Portugal et qui n'arrivent pas, toujours pas. ET voilà encore un exemple de l'impéritie bureaucratiqyue, protégée par l'anonymat: j'ai quitté la France le 30 décembre et hier 29 janvier je trouve dans ma boîte à lettres une lettre, anonyme évidemment, de ma Caisse de Retraite Publique, datée du 13 janvier; cette Caisse évidemment sait mon départ de France le 30 décembre. Elle sait mes nouvelles coordonnées puisqu'elle m'écrit à Ponta Delgada, et elle qui exige une attestation de vie (sans doute une routine procédurière annuelle et automatique mais dangereuse puisque reçue après 16 jours de voyage) par retour et avant la mise en paiement de ma pension de Février ! Sinon celle-ci sera suspendue. Et il n'y a pas une seule adresse email qui me permette de les contacter et je ne peux pas le faire par téléphone.
J'ai donc passé mon aprés midi hier à courir d'une administration locale se déclarant incompétente à une autre indiquée par celle-là toute aussi déclarée incompétente puis à une autre indiquée aussi incompétente et envoyé finalement par cette dernière à celle qui pourrait être concernée mais...dont les bureaux venaient de fermer!
La course reprendra Lundi et aussi l'inquiéude car , de l'autre côté, en France, que ne suis que le matricule 1 40 05 etc, mon N° de SS... SS? L'ordinateur lui aussi est parfaitement anonyme; si on ne lui a pas dit de vérifier la date de l'envoi de la demande d'attestation de vie et la date de mon départ de France il crache sa paperasse qui est mise automatiquempent sous enveloppe et envoyée illico! On se fout complètement ( et d'autant moins que l'on ignore tout du monde hors des friontières bretonnes, de savoir si, ici, je ne serai pas confronté à des problèmes si peu de temps après mon arrivée. Or ici personne n'a encore vu un tel papier (ou une telle exigence) encore heureux traduit en portugais.
J'ai lu que des Casses de retraite sont pillés par des travailleurs algériens repartis au bled et qui vivent bien bien longtemps sans envoyer le moindre papier qui l'atteste! Mais voilà ils ont aujourd(hui une chance ...celle d'être algériens!
Il suffit de peu de choses pour vous gâcher la vie et l'administration anonyme s'y emploie dans la plus totale indifférence, sans avoir de compte à rendre.
Y aura-t-il , si cela s'avère nécessaire, une porte de sortie au Consulat où je me suis fait inscrire?
Février est là. Je continuerai de construire mes routines açoréennes à Ponta Delgada avant de commencer à bouger pour découvrir l'île et préparer l'acceuil de ceux qui m'ont déjà annoncé leur visite. Ce que je n'ai pas fait ailleurs, je le ferai sans doute ici: du "social" puisque je peux recevoir confortablement ce qui m'est interdit depuis belle lurette!
Je me laisse gagner par le rythme calme de la vie à Ponta Delgada.
Ah, j'oubliais: j'ai fait la connaissance d'une charmante Claudia avec la quelle je fais e l'échange linguistique. Il faut pour m'acculturer parfaire cette langue et son chuintement portugais dePortugal!